Un jeune médecin, installé à Fleury-les-Aubrais, livre son expérience aux élus du conseil départemental
Publié le 16/02/2024 à 19h07
En marge de la session du conseil départemental, Augustin Goux, médecin généraliste qui s’est installé à Fleury-les-Aubrais en mars 2023, a livré son expérience aux élus. Par ailleurs, le budget 2024 du conseil départemental a été voté à hauteur de 827,6 millions d’euros.
Outre l’adoption du budget 2024, un bilan d’étape du plan priorité santé Loiret (2023-2027) a été dressé à l’occasion de la session du conseil départemental, vendredi 16 février. En plus des données et des chiffres sur l’accès aux soins pour les Loirétains, l’attractivité des territoires, le soutien aux professionnels de santé et aux étudiants de santé, Augustin Goux, 32 ans, médecin généraliste est venu témoigner de son installation, depuis mars 2023, à la maison de santé pluridisciplinaire (MSP) de la Présentation, à Fleury-les-Aubrais.
« Des rendez-vous sur trois mois »
Il a bénéficié d’une aide de 8.000 euros du Département afin d’acheter son matériel sans avoir à s’endetter. Après six premières années du côté du CHU de Créteil, il a opté pour la médecine générale en étant rattaché au CHU de Tours. « Au départ, je voulais être réanimateur. J’ai même fait quatre stages durant mon externat. Finalement, je me suis rendu compte que la médecine générale était plus intéressante », a souligné Augustin Roux, originaire du Val-de-Marne et dont le papa est médecin généraliste.
« J’ai choisi de m’installer à Fleury après y avoir effectué de nombreux remplacements, à raison de trois jours par semaine, en parallèle de ma thèse. Au moment de mon installation, durant la première semaine, sur Doctolib, je n’ai pas mis de limites. Je me suis retrouvé avec des rendez-vous sur trois mois. »
Il se félicite du travail en équipe au sein de la MSP : « C’est le futur ! »
Des pistes pour faciliter l’installation
Avec sa compagne, pneumologue, qui va s’installer, en avril, en tant que libérale à Saint-Jean-de-Braye, ils sont les parents d’une petite fille, née en octobre. Il a précisé aux élus que c’était la croix et la bannière en matière de places en crèche. Une illustration de toutes les questions pouvant se poser afin d’attirer les médecins.
Après une interrogation de Pauline Martin sur l’éventuelle obligation d’installation, pour lutter contre les déserts médicaux, Augustin Goux lui a répondu : « Cette obligation fait peur aux jeunes médecins. Je pense que les stages entre CHU sont plus efficaces et plus incitatifs dans le but de faire découvrir des territoires qui n’ont pas de visibilité, mais où il fait bon vivre. »
« Une asphyxie des Départements »
En ce qui concerne le budget 2024 du Département, il s’équilibre à 827,6 millions d’euros, « avec des dépenses de fonctionnement en hausse de 2,7 % et des dépenses d’investissement maintenues à un haut niveau (215,5 millions d’euros en 2024, contre 230,6 millions d’euros en 2023) ».
Après avoir rappelé le contexte de fragilisation des finances du Département, avec une dégradation de l’épargne brute et de la capacité d’endettement, Christophe Bouquet, le rapporteur, a illustré son propos en évoquant « une asphyxie des Départements », au regard, notamment, du discours de politique générale du Premier Ministre. Et de compétences dont l’État se dessaisit comme l’Allocation spécifique de solidarité.
Côté opposition, les questions sont liées à la place du social et de la solidarité, au poids de la dette, de la programmation des investissements. Quant à Hugues Saury (LR), il a estimé : « Cette évolution des ratios est préoccupante. Il y a de quoi s’inquiéter ! »
Alexis Marie